La Fauconnerie

CLERISSEAU (Charles-Antoine). Antiquités de France – Monumens de Nismes.

1800,00 

CLERISSEAU (Charles-Antoine). Antiquités de France – Monumens de Nismes. Paris, de l’Imprimerie de Philippe-Denys Pierres, se vend chez l’Auteur, Poulleau, et Joullain, 1778.

In-folio, édition originale de ce superbe livre dédié au comte de La Billardrie d’Angiviller, Intendant du Jardin du Roi & ordonnateur-général des Bâtimens du Roi et illustré d’une vignette de titre, une vignette de dédicace, une vignette d’en-tête, un cul de- lampe, un frontispice et 41 planches hors-texte gravées sur cuivre par Poulleau d’après les dessins de l’auteur.

Charles-Antoine Clérisseau est un des plus brillants architectes du XVIIIème siècle français. Prix de Rome d’Architecture en 1746, il prend naturellement le chemin de l’Italie où il séjourne durant 20 ans à Rome, rencontrant Piranèse et Panini, se liant d’amitié avec Hubert Robert ou encore Winckelmann avec lequel il entretient une importante correspondance. Il décide de quitter l’Italie en 1767 avec 20 carnets à dessins remplis qui sont achetés par la reine Catherine II de Russie. Il découvre sur son retour à Paris le midi de la France, dont il se met à étudier les monuments. Il dessine notamment les édifices d’Arles, de Saint-Rémy-de-Provence, d’Orange, de Vienne et entreprend de publier un recueil des Antiquités de France. La première ville à paraître est Nîmes. Il y dessine les monuments de 1767 à 1768, correspond avec l’antiquaire nîmois Jean-François Séguier de 1775 à 1778 et collabore avec l’architecte Pierre Dardailhon afin de préparer sa publication. Cet ouvrage, conçu comme la première partie d’un vaste projet, sera finalement le seul à paraître.

Le choix de Nîmes n’est pas anodin pour Clérisseau. C’est ainsi qu’il débute son livre : “Les monuments de Nîmes tiennent le premier rang parmi les antiquités de la France. C’est donc leur assigner la place qui leur convient que de commencer par eux le recueil de tous les Monuments anciens que je me propose de donner au public”. Il se donne également pour mission de rompre avec les erreurs répandues sur ses monuments, notamment dans le travail de Palladio, qui avait copié les gravures de Poldo D’Albenas. C’est ici la pure rigueur archéologique que recherche Clérisseau afin de rendre à Nîmes le prestige que mérite ses vestiges.

Les planches, montées sur onglets, souvent à double page, représentent notamment la Maison Carrée, les Arènes, le Temple de Diane avec plans, coupes et détails d’ornement. La publication de ce livre, tout comme les dessins de Clérisseau, joua un rôle important dans la diffusion du style néo-classique en France, en Russie et aux États-Unis. Reliure demi-cuir, dos lisse.

(reliure usée, manque de cuir au dos, quelques rousseurs, mouillures angulaires affectant les dernières planches)

Isabelle Durand, La conservation des monuments antiques : Arles, Nîmes, Orange et Vienne au XIXe siècle, Rennes, PUR, 2000. Pierre Pinon, « Les Antiquités de la France de Charles-Louis Clérisseau », in Véronique Krings et François Pugnière, Nîmes et ses Antiquités. Un passé présent XVIe-XIXe siècle, Bordeaux, Scripta Antiqua, 2013.

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